A la fin du XVIIIème siècle les premières caves à liqueurs permettaient de faire passer le temps agréablement durant les longs voyages en carrosse.
En 1840 la bourgeoisie naissante, consommatrice à l'excès, découvrant les joies du luxe et de la décoration, grâce à un environnement et social très favorable, ne pouvait que favoriser l'émergence d'objets raffinés tels que les caves à liqueurs, boite à thé, caves à cigares. . .
L'histoire voudrait que ce soit George Sand qui en lança la mode au XIXème siècle ...
Jusqu'à la Restauration, les formes étaient sobres et rigoureuses et les coffrets en acajou comportaient des petits motifs en marqueterie. Les amateurs les achetaient dans les boutiques du Palais Royal. Certains artisans poussèrent le raffinement jusqu'à l'extrême , les plus audacieux concentrèrent leurs efforts sur l'intérieur des caves à liqueurs , pourvu de huit , douze , seize voir trente-deux flacons de section carrée , soufflés et dorés avec le plus souvent deux verres . Cristal du Creusot , de Saint-Louis , de Clichy , de Sèvres , de Pantin ou de Baccarat moulé , gravé , travaillé à l'acide , sablé , taillé à pointe de diamant , torsadé , doré à l'or fin...
L'inventivité était sans limite !
Dans les années 1835 /1840 la mode du cristal de couleur, importé de Bohême, vint enrichir l'offre existante. La monarchie de juillet et l'avènement de la grande bourgeoisie libérale en firent un objet incontournable, au point de venir le cadeau de mariage type de la famille Française. Rapidement l'élite aristocratique et financière, à l'origine de la multiplication des objets de décoration, fit exploser la demande des caves à liqueurs. Ce succès rapide entraîna une multiplication des modèles. Le plus grand fabriquant au XIXe siècle s'appelait Tahan ; de 1844 à 1879 ses manufactures fournirent la Cour, à partir de 1845 la Cour Royale, puis la cour Impériale à partir de 1855.
Cave Napoléon III Cave Charles X
Acajou noirci filets de laiton Acajou blond et filets de citronnier
Intérieur complet en cristal de baccarat
Les coffrets sont plus raffinés avec des marqueteries avec laiton, écaille, nacre, bakélite...
Egalement des coffrets aux formes galbées ou originales...
Ici forme piano avec une verrerie du XIXe en cristal et or, modèle « constellation »
Cave à système avec une verrerie cristal et or
Cave galbée toutes faces en écaille de tortue et laiton sur acajou avec une verrerie cristal et or.
Cave à caisson droit et haut.
Cave piano en marqueterie avec verrerie en ouraline
Cave en marqueterie de laiton, écaille et étain
Cave de grande taille avec des cariatides et des bronzes sur un caisson original.
Les caves en bronze doré.
Enfin si vous désirez acquérir une cave à liqueur, écoutez votre cœur comme pour tout autre achat d’objet ou meuble ancien car vous allez vivre avec !
Une cave à liqueur est composée d’un caisson, d’un support pour la verrerie dit serviteur et enfin de la verrerie.
La difficulté pour un antiquaire étant de réunir au complet ces trois éléments.
La verrerie antique reste le point le plus épineux car trouver ou reconstituer une verrerie en totalité demeure difficile surtout lorsqu’elle est en cristal.
Le caisson n’est pas un problème car un bon ébéniste peut toujours refaire. Cependant sachez qu’un ébéniste digne de ce nom représente un cout car son travail nécessite savoir-faire mais surtout du temps.
Une cave à liqueur simple en parfait état avec une verrerie en verre du XIXe complète coutera environ 1.800 euros.
Les prix ensuite varient selon l’exceptionnalité du coffret, de la verrerie et de l’estampille si estampille il y a et là les prix peuvent dépasser les 10.000euros.
Art & Antiques : antiquaire spécialisé en pièces de marqueterie Boulle, Napoléon III, meubles et objets du XIXe siècle.
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